Production d’énergie des UVTD (MWh/an)

Les déchets contiennent de l’énergie. Les UVTD transforment cette énergie en chaleur et en courant électrique. Le graphique ci-dessous montre l’évolution de la production énergétique des trentes UVTD suisses. Ces dernières années, des investissements importants ont été consentis pour mieux valoriser les rejets de chaleurs. Ainsi, la vente de chaleur à des tiers a augmenté de plus de 20% depuis 2010 pour atteindre un nouveau record en 2018. Cette évolution est d’autant plus remarquable que les les derniers hivers ont été très doux, ce qui diminue la demande de chauffage à distance.

A pleine charge: Quantité traitée par les 30 UVTD suisses

Le graphique ci-dessous montre la quantité totale de déchets incinérée dans les 30 UVTD actuellement en service en Suisse. Cette quantité comprend les déchets urbains, les déchets provenant de la construction, de l’industrie et de l’artisanat, ainsi que les boues d’épuration. Les déchets importés constituent une catégorie à part. Ils proviennent de régions limitrophes. Les importations de déchets sont réalisées dans le cadre de contrats de coopération régionaux à long terme. En 2018, les UVTD ont incinéré en tout plus de 4 millions de tonnes de déchets. La capacité totale des 30 usines est ainsi utilisée à pleine charge. Il n’y a pas actuellement de surcapacité au niveau Suisse.

Pouvoir calorifique des déchets incinérés

La combustion des déchets libère de l’énergie, les déchets sont donc un combustible. Leur pouvoir calorifique est similaire à celui du lignite. L’incinération en UVTD fonctionne donc parfaitement sans qu’il soit nécessaire d’ajouter un quelconque combustible d’appoint. Le graphique ci-dessous montre l’évolution du pouvoir calorifique (moyenne sur les 30 installations, pondérée par la quantité de déchets traitée, y compris boues de STEP). Le pouvoir calorifique est resté quasiment constant sur la période 2010 à 2018.

Stockage définitif en décharge (t/an)

Il y avait jusqu’à la fin 2015 trois types de décharge différents en Suisse: les décharges pour matériaux inertes, les décharges pour résidus stabilisés et les décharges bioactives. Depuis 2016, les décharges sont reparties en quatre types, B (Inertes), C et D (résidus stabilisé) et E (anciennement décharge bioactive). Le graphique ci-dessous montre les quantités stockées annuellement dans les décharges. Les matériaux d’excavation propres sont parfois également mis en décharge, mais ne sont pas intégrés dans cette statistique.